INAUGURATION DE L’ÉGLISE

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L’inauguration des travaux de l’église a eu lieu le dimanche 27 octobre 2013, en présence de :

  • Madame Pierrette DAFFIX-RAY, première vice-présidente du Conseil Général, présidente de l’Association des Maires du Puy-De-Dôme, conseillère générale du canton de Montaigut, Maire  de Youx,
  • Madame Marie-Thérèse SIKORA, conseillère régionale, présidente de la communauté de communes de Saint-Eloy, Maire de Saint-Eloy,
  • des maires du canton
  • de Monsieur MAILLER, curé desservant la paroisse

Le ruban fut coupé à l’entrée par Mme Pierrette DAFFIX-RAY, une remise symbolique de clé fut réalisée entre le Maire et Monsieur le Curé desservant de la paroisse. 
Contrairement à ce qui a été indiqué dans le journal local La Montagne et son correspondant, le maire n’a pas accueilli les paroissiens mais a accueilli les personnes participant à l’inauguration des travaux. Il a présenté à tous les différentes phases de la rénovation, chacun a pu voir la réalité de l’exécution de ces travaux et la qualité de ces derniers.
Après cette visite, le Maire et les membres du conseil municipal se sont retirés et ont accueilli les lapeyrousiens en Mairie à 11 heures 30.

Le maire devait faire l’intervention suivante :
« L’église de LAPEYROUSE était, sans que nous en ayons conscience, en bien plus mauvais état que nous l’avions imaginé.
Que de chemin parcouru de Bethléem à Rome où les premiers chrétiens furent persécutés, au baptême de Clovis, aux monarques de France de droit divin de la Révolution Française et la prestation de serment des ministres du culte, à la vente des biens du clergé, au concordat napoléonien , des bases et à la fondation contestée par l’église de la 3ème République dont les représentants au début du 20ème siècle par une loi du 9 décembre 1905 ont posé les grands principes :
Article 1 : la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public.
Article 2 : la République ne reconnaît,  ne salarie ni ne subventionne aucun culte.
Instituant ainsi la séparation des églises et de l’Etat.
Si le législateur avait bien prévu la constitution des associations cultuelles appelées à prendre en charge les édifices du culte, il avait pris soin dès l’article 9 de prévoir qu’à défaut de constitution de telles associations dans le délai d’un an, la propriété de ces édifices existants au moment de la promulgation de la loi serait transférée à l’Etat, aux Départements et aux communes selon la nature de l’édifice.
Il est certain qu’une telle loi de tolérance qui n’a peut-être pas été comprise comme telle au moment de son vote et qui n’a d’équivalent dans aucun autre pays, a permis la conservation, la restauration et la préservation des édifices de culte catholique, protestant et israélite jusqu’à ce jour.
Cette église, datée du 11ème et 12ème siècle, a connu diverses vicissitudes à travers les siècles, elle a échappé à la foudre, semble-t-il, et le clocher datant certainement de la fin du 13ème siècle fut épargné au moment de la Révolution.
Le portail occidental est un bel exemple de l’art roman.
 La porte de bois aurait été refaite en 1784.
L’intérieur et notamment la nef retracent les différentes phases de construction avec la présence des reprises très visibles. C’est ainsi que tout le bas-côté sud aurait été reconstruit en  1844, les chapelles,  dont l’une est entièrement dédié à Saint-Pierre, ont fait l’objet de différentes reprises dont pour cette dernière lors des travaux en 1783 et en 1844 lorsque le mur sud s’est écroulé.
Tenant compte de ce passé presque millénaire, le conseil municipal devait décider au cours de l’année 2008 de faire étudier le projet de rénovation par un homme de l’art spécialisé, Monsieur CARVES, architecte des Bâtiments de France. Une étude fut remise qui prévoyait une intervention  en trois phases.
Dès le début 2009 fut choisi l’architecte opérationnel, Monsieur Pascal PARMANTIER, habitué à de tels travaux de rénovation.
Le montant prévisionnel des travaux était alors chiffré à  561 658.07 € HT.
Même si une exploration de la charpente et de la toiture fut opérée, cela n’a pas suffi à mettre en évidence ce qui se découvrit en cours de chantier : l’état d’obsolescence ou de dégradation très avancée d’une charpente remaniée dont certaines parties étaient fort anciennes et d’autres reflétant la superposition opérée à partir d’un appui sur l’ancienne.
Il y avait urgence, il y avait obligation de remplacer cette charpente qui menaçait de s’effondrer.
C’est donc au total quatre tranches de travaux qui furent nécessaires, confiées à l’entreprise GENESTE pour le gros-œuvre, à l’entreprise NAILLER sa filiale pour la charpente et la réfection intérieure, à l’entreprise SUCHET pour la couverture, à l’entreprise DUMONT pour l’électricité, sous-traitante de l’entreprise GENESTE et à l’intervention ponctuelle de l’entreprise PERRIN-COLAS dont la réactivité a permis de terminer le chantier dans de pas trop longs délais.
Pour la 1ère tranche (Entreprise GENESTE) : ravalements extérieurs (dépose de pierre, fourniture de pierre, taille et pose, piochement d’anciens enduits, enduit au mortier de chaux, rejointoiement sur pierre de taille pour 193 055.33 € HT + honoraires de l’architecte 21 125. 37 € HT
Pour la 2ème tranche (entreprise NAILLER) : piochement d’enduits de surface murale et voûtes, dégarnissage des joints, nettoyage et maçonnerie, enduit en chaux pour 104 237.34 € HT + honoraires 11 758.51 € HT
Pour la tranche 2 bis  (entreprise NAILLER) : dépose de l’ancienne couverture et charpente, dépose de la voûte centrale en brique et de la voûte en plâtre sur lattis,  charpente bois lamellé collé pour 111 261.13 € HT
Maçonnerie (entreprise PERRIN-COLAS) pour 5 800.00 € HT
Couverture (entreprise SUCHET) pour 57 852.34 € HT + honoraires de l’architecte 5 073.40 € HT
Pour la 3ème  tranche (entreprise GENESTE) ravalement surfaces voutées, démolition du sol, dégarnissage des joints du dallage, fourniture de dallage et travaux d’électricité (sous-traitant entreprise DUMONT), pour un montant total de 104 267.31 € HT + honoraires 9 279.79 € HT.
Soit un total de travaux de 623 710.52 € HT.
L’église de LAPEYROUSE, comme l’indique Madame Renée COUPPAT a été très peu étudiée et pourtant « elle possède bien des richesses et quelques curiosités ». Implantée à l’extrémité d’un éperon rocheux, elle est constituée d’éléments autour desquels devaient s’implanter les maisons du Bourg et la présence d’un souterrain sur la butte laisse à penser qu’il a existé une enceinte ovale.
Cette église romane  était entourée d’un cimetière dont la translation intervint en 1907 sur l’insistance du conseil municipal de l’époque qui, ne pouvant obtenir satisfaction pour l’acquisition d’un nouveau lieu d’implantation, n’hésita point à saisir par une adresse Clémenceau lui-même, ce que refusa le Préfet qui obtint l’annulation de la délibération précitée.
L’église et le cimetière étaient entourés d’un haut mur dont il existe une reproduction sur une photographie de fin du 19ème sur laquelle se présentent deux brayauds, présence qui permet de mesurer l’importance de cette clôture en pierres édifiée sur l’éperon rocheux.
Quelques années plus tard, ce fut la construction, comme dans les 36 000 communes du pays, du monument aux morts dédié aux victimes de la Grande Guerre avec la liste impressionnante de toute cette jeunesse morte au combat, cette saignée du pays qui, à ce jour, comme le reste de l’Europe, ne s’en est toujours pas remis.
Comment imaginer que notre commune de 576 habitants aurait pu faire face à un aussi important programme d’investissement et de rénovation sans les aides extérieures de l’Etat et du Département.
Ce sont au total 441 627 € qui ont été mobilisés : 256 825 € auprès de l’Etat et 184 802 € auprès du Département soit 71 %.
Merci à tous de cette contribution sans laquelle rien n’aurait été possible.
Des recherches plus poussées nous feraient peut-être découvrir que cet édifice est encore plus ancien mais ne fait-il pas le pendant du vieux château des Amiraux dont la charpente de châtaignier en forme de vaisseau renversé est, elle aussi, marque d’un ancien temps où Lapeyrouse était lieu de passage et peut-être de rassemblement aux confins des Combrailles Bourbonnaise et Auvergnate.
Des hommes et des femmes ont certainement suivi leur instinct grégaire qui les fit se rassembler en ce lieu haut perché mais non dominateur ouvert de tous côtés dans l’espace de la Forêt des Colettes au Sud Est à l’immensité du bourbonnais à l’Est et au Nord, fief du duc de Bourbon dont dépendaient Lapeyrouse et une partie des Combrailles avant 1789, au bocage plus tourmenté de l’Ouest, partie commentryenne et de Marcillat sans oublier au Sud la Combraille auvergnate, haut plateau plus froid mais qui a toujours su receler dans son for intérieur la vie cachée des gens simples toujours attachés à leur territoire.
Monsieur le Curé devait remercier la municipalité pour la réalisation de ces travaux très importants et le nouveau cachet donné à cet édifice communal, cachet remarquable.
Madame Pierrette DAFFIX-RAY représentant le Conseil Général s’est également félicitée que le conseil général ait pu participer à la réalisation de ces importants travaux.
La cérémonie fut clôturée par un verre de l’amitié et un moment de convivialité.

 

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